Le président des Amis du Musée de la Résistance et de la Déportation nous accueille chaleureusement. Richard Vassakos le remercie : pour notre Association, se réunir en pareil lieu fait sens. Deux personnes liées au Musée assisteront d’ailleurs à la réunion.
Présents : A. BALENT, J.-Y. BARBIER, Ph. LACOMBRADE, J. MÉDAN, R. BLIN MIOCH, J.-Cl. RICHARD, M. RUQUET, R. VASSAKOS
Représentés : G. BONET, P. BONNAUD, M. BRUN, H. CHAUBIN, Chr. DELPOUS-DARNIGE, G. LANGLOIS, D. LAVRUT, J.-Cl. LLINARES, J. PIANELLI, D. ROUVEYRE, J. SAGNES, P. SCHILL, F. SUGIER, G. THOUMAS, P. VAZEILLES
Excusés : D. ARNAUD, P. CHEVALIER, B. DESCHAMPS, P. GRAU, Cl. PENNETIER

1/ Rapport moral (Richard Vassakos) Notre principale activité depuis notre dernière AG (le 1er juillet 2023 à Armissan) a été la publication du dernier numéro (double : 40-41) du Midi Rouge. Les difficultés de tous ordres se sont accumulées et ont retardé la publication de ce numéro.  Nous ne pouvons guère citer que notre participation au Salon du Livre d’Histoire à Vendres, et celle d’André Balent à deux réunions nationales (Villeurbanne, décembre 2023, et Paris, juin 2024) des associations régionales et personnalités désireuses de ne pas rester inactives devant la crise du Maitron (national) qui sera évoquée plus loin.
Ces difficultés s’expliquent par le rétrécissement et le vieillissement du Bureau, qui joints à la multiplicité des activités et engagements de ses membres nous ont handicapés. Il est donc impératif d’élargir celui-ci et de le renouveler profondément afin de redynamiser l’activité de notre association.
Il faut par conséquent assurer la pérennité de notre association. La reprise de journées d’études ou en tout cas de manifestations physiques permettant à la fois de communiquer et de fédérer des adhérents doit être un objectif primordial.  Il faut aussi, dans des délais aussi brefs que possible, s’atteler à la parution du Midi Rouge : un n° double (43-44, pour 2024) consacré pour l’essentiel à des textes issus d’un colloque de 2013, et en faisant appel pour le numéro 42 (« décembre 2023 ») à articles, compte-rendus, présentations de fonds d’archives, réflexions historiographiques et dans l’immédiat à la présentation du Musée de Castelnau. [Ces tâches accomplies, nous devrons nous atteler à la publication des 2 numéros correspondant à l’année 2025, nécessaire pour retrouver la régularité des parutions, gravement compromise aujourd’hui : remarque du secrétaire, qu’on lui permettra de formuler ici] Richard Vassakos estime notamment qu’avoir recours, en totalité ou partiellement, à des réunions de Bureau en visio permettra une meilleure participation, en évitant des déplacements physiques qui peuvent être dissuasifs.
Le rapport est adopté à l’unanimité

Jean-Claude Richard note que des gens peuvent être intéressés, mais sans produire pour autant. Il pense surtout aux professeurs d’histoire, mais ce problème d’adhérents moins nombreux et moins actifs se rencontre partout. Le Midi Rouge en souffre, mais aussi les Études héraultaises, Arts et traditions rurales… Pour autant, et c’est positif, l’assistance peut être nombreuse pour des conférences. De plus, les chercheurs ont accès, grâce à Internet, à des dossiers, y compris certains interdits de publication autrefois.
Richard Vassakos. Une quinzaine de personnes seulement pour une conférence de Vincent Duclert à Montpellier. Grégoire Kauffmann a obtenu plus de succès à Béziers. Et surtout les rencontres de Gazette Café ont un succès certain, même si les personnes qui y assistent ne sont pas généralement des enseignants. À leur sujet : les charges de travail alourdies ne facilitent pas leur participation à beaucoup d’activités.
Rose Blin Mioch. Il faut aussi nous ouvrir à un travail collectif de personnes qui ne sont pas des enseignants. Ainsi, récemment aux lycées Clémenceau et Joffre. Travaux que nous, professeurs de ces établissements avons cependant impulsés, ajoute Françoise Couderc, l’une des responsables du Musée où nous sommes réunis
André Balent cite l’exemple de la Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales, société savante fort ancienne, et la plus importante dans son domaine. On retrouve d’ailleurs le même problème, pour toutes les associations, quelle que soit leur thématique : des adhérents qui ne participent pas et des sympathisants qui n’adhèrent pas.
Philippe Lacombrade. Nous ne sommes pas assez connus. Il faut accroître la diffusion du Midi Rouge et faire savoir qu’on peut y participer. Il propose de rédiger et diffuser une plaquette de présentation.
Jean-Claude Richard. Associations et partis connaissent un effondrement. Il faut essayer de faire avancer notre travail, mais être conscient que c’est difficile.
Jean-Yves Barbier. Les enseignants d’histoire à la retraite sont plus susceptibles de trouver dans notre association une activité, mais notre notoriété est insuffisante. Il faut utiliser notre site pour un appel à volontariat.
Miquel Ruquet qui gère ce site (http://www.histoire-contemporaine-languedoc-roussillon.com/), lui aussi insuffisamment connu, approuve .
André Balent a présenté le Maitron devant une trentaine de professeurs retraités, adhérents du Snes. Il collabore par ailleurs, en dehors de tout engagement partisan, au Travailleur catalan, organe départemental du PC.

Rapport financier (André Balent) 24 cotisants au 15 novembre [et 5 de plus depuis le 17] (33 fin 2023). Le budget se ressent de cette situation, ainsi que des difficultés financières des institutions. Si l’impression du bulletin est assurée à un prix fort raisonnable, les frais postaux augmentent chaque année, et il a fallu financer au moindre coût possible un voyage pour une journée de rencontre à Paris des associations régionales et personnalités inquiètes de la mainmise du CNRS sur le Maitron. Nous devrons repartir à la recherche de subventions sans nous laisser décourager par les mesures d’austérité dont vont souffrir plus encore, désormais, les collectivités territoriales. Une relance par mail devra être faite rapidement auprès des adhérents qui ne sont pas à jour de leurs cotisations, ainsi que des abonnés, susceptibles d’adhérer .
Le rapport est adopté à l’unanimité.

Le Bureau est renouvelé, par un vote unanime. À Richard Vassakos (président), André Balent (trésorier), Jean Médan (secrétaire), P. Chevalier (trésorier adjoint), Hélène Chaubin (à qui on demandera désormais d’assurer les relations de l’association, et qui est nommée présidente d’honneur), seront adjoints Philippe Lacombrade (recrutement) et Rose Mioch.
Sont encore évoqués la possibilité d’une « coproduction » Maitron, APHG, Musée de la Résistance et de la Déportation  avec un colloque en 2025, ainsi qu’une prise de contact avec la Fédération historique de la région Occitanie.

André Balent : LA CRISE DU MAITRON. La réunion du 7 novembre 2024 et les propositions du CNRS.
J'ai eu les réactions de Claude Pennetier et celle d'Alain Dalançon (SNES – FSU ; corpus "enseignants" du Maitron). Le présent compte-rendu est donc issu de ces deux documents. Le 18 novembre j'ai reçu la réaction de Jean-Louis Robert qui ne contredit pas les deux précédentes. Claude a fait parvenir aussi un schéma "Powerpoint" du CNRS
Cette réunion était présidée par Marie Gaille, de l'Institut des sciences humaines et sociales du CNRS. En amont, elle s'était entretenue avec Claude Pennetier dont la nomination comme directeur honoraire du Maitron était déjà actée.  Étaient aussi représentées :
Les organisations syndicales suivantes : CFDT, CGT, FSU, UNSA, Solidaires
Les associations suivantes : la Fondation Gabriel Péri, la Fondation Jean Jaurès, le NAHES (éducation spéciale), la Ligue des droits de l'homme, l' Association des professeurs d'Histoire et de Géographie.
Au total, une trentaine de participants. Pas de représentation des associations régionales (dont la nôtre) .
Le CNRS a fait part de ses décisions. Il n'y aura plus de directeur mais un comité de pilotage de six membres, des historiens en activité, trois femmes et trois hommes :
Isabelle Lespinet-Moret, Paris I Histoire contemporaine ; Adeline Blaszkowitz-Maison, Paris I, Histoire contemporaine ; Ophélie Rillon, CNRS, Institut des mondes africains ; Jean Vigreux, université de Bourgogne, Dijon, Histoire contemporaine ; Xavier Vigna, université de Paris-Nanterre, Histoire contemporaine ; Frank Georgi, Évry – Paris –Saclay, Histoire contemporaine.
Claude Pennetier demeure directeur honoraire.
Le siège sera à Condorcet.
Le système du site sera changé (passage à SDC à la place de SPIPP) .
Le Maitron comprendra deux ensembles :

1. le "Maitron patrimonial".

Avec ses 250 000 notices (environ) mises en ligne entre 2009 et 2022.. Elles demeureront identiques, hormis quelques modifications de détail ou actualisations à la marge. Elles apparaitront sur le site avec un signe distinct.

1. Le "Maitron 4e génération" dit "Maitron des corpus"

 Les "corpus" fonctionnaient déjà dans l'ancien organigramme.
Y seront intégrées les nouvelles bios à écrire. Bellanger fera la transition avec le comité de pilotage (liste des six membres ci-dessus). Les notices seront publiées, par vagues, dans les différents "corpus". Elles seront signées.
 La CGT, la CFDT et la FSU sont d'accord avec ce schéma. ( la LDH ? Solidaires ?)
 Si Claude Pennetier est également d'accord, il argumente en faveur de la spécificité du Dictionnaire des fusillés. Il est en effet menacé de disparition pure et simple avec intégrations dans les corpus généraux des seuls résistants "organisés". Il faudra pendant les semaines qui viennent tenter d'imposer un rapport de forces qui permettra la sauvegarde d'un travail considérable fruit de plusieurs années d'efforts.
L’Ag se termine sur ces réflexions : «Il faut faire ressortir l’apport dans le Maitron de l’association Maitron L-R avec notamment les apports de Sagnes et de Huard entre autres ». De façon plus générale, il faudra prendre garde aux dangers du centralisme. Pour conclure, la situation du Maitron national devra être observée attentivement. En espérant, mais sans en être certain, se permettra d’ajouter le secrétaire, que le pronostic de Jean-Claude Richard ne se vérifiera pas : « Ils tueront le Maitron comme ils ont tué l’Institut d’Histoire du Temps Présent ».
Le secrétaire, Jean Médan.

 COMPTE FINANCIER PROVISOIRE, 2024
Produits:
Cotisations (2024) réglées au 15 novembre : 24                                                                                  360,00 €
Idem (2025): 3                                                                                                                                          45,00 €
Abonnements (2023,1 ;2024,1)                                                                                                                30,00 €
Ventes Midi Rouge,40-41 (42)                                                                                                                336,00 €
Intérêts 2023, compte sur livret                                                                                                               75,51 €
Total :                                                                                                                                                      846,51 €
Dépenses :
Imprimerie Altiprint (MR, 40-41).                                                                                                         774,36 €
Frais postaux, envois (Midi Rouge, 40-41)                                                                                           256,76 €

I onos (site), 11 mois                                                                                                                             118, 80 €  
Frais de tenue du compte (11 mois)                                                                                                        51,70 €
Banque (commission d'intervention)                                                                                                          8,60 €
Frais de déplacement (Paris, juin 2024)                                                                                                 256,00 € 
Assurances MAIF                                                                                                                                  117, 15 €
Total :                                                                                                                                                    1537,83 €

                                                                                                                                               
BILAN                                                                                                                                               - 736,86 €
Trésorerie, compte courant, le 15-XI-2024                                                   478,56€                                                                                
Trésorerie, compte sur livret, le 15 novembre 2024                                                                          1065,46 €