PUPPONI Henri
Né à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) le 1er
janvier 1904, mort à Aix-en-Provence le 26 mars 1980 ; professeur
de mathématiques ; militant communiste en Corse puis dans l’Hérault
; dirigeant du Front national à Montpellier (Hérault)
et membre du Comité régional de Libération ;
conseiller municipal de Montpellier. Depuis 1924, il était membre du parti
communiste auquel il avait adhéré à Marseille.
À Bastia, il créa un « Collège du travail
» destiné aux ouvriers qui pouvaient y suivre des cours
du soir. Il participa à une manifestation politique qui eut
lieu au théâtre de Bastia au retour des Corses engagés
dans les brigades internationales. En 1939 il fut réformé
malgré son désir de s’engager. Comme les autres
communistes, il fut l’objet d’une surveillance policière
malgré la bienveillance de son ami le commissaire Vallecalle.
C’est Henri Pupponi qui amena au parti communiste Simon Vinciguerra
qui allait devenir un des dirigeants de la Résistance en Corse.
Il quitta Bastia avec le souci de s’établir dans une
ville universitaire pour faciliter les études de son fils :
la famille s’installa à Montpellier où Henri Pupponi
reprit contact avec le parti communiste en janvier 1942. Il avait
rencontré des militants à l’occasion de gardes
forcées sur les voies ferrées. Il créa le Front
national à Montpellier en 1943. La première réunion
eut lieu le 3 mai. Le professeur Paul Marres y assistait. Henri Pupponi
fut responsable du Comité des intellectuels. Il était
plus particulièrement chargé de la propagande. Son fils,
qui appartenait aux Jeunesses communistes, entra dans « Défense
de la France » comme son ami Louis, le fils de Paul Marres.
Louis Marres fut tué le 21 août 1944 en combattant dans
les rangs des FFI. À la fin de 1945, Henri Pupponi était
membre du CDL. Quand le socialiste Jean Bène* en quitta la
présidence pour se consacrer à celle du Conseil général.
Henri Pupponi lui succéda. Élu au conseil municipal
de Montpellier en 1945, il était membre du comité de
section de son parti et devint administrateur du journal La Voix
de la Patrie. Sa fille, Madeleine, rencontra Emmanuel Le Roy
Ladurie en 1952 à un Congrès de l’UNEF. Emmanuel
et Madeleine se marièrent en juillet 1955 à Montpellier.
Henri Pupponi, retraité en 1965, s’installa en 1967 dans
les Alpes où il avait des attaches familiales et où
il poursuivit des activités municipales. Après l’intervention
soviétique à Prague, sans rompre avec le parti communiste,
il avait réduit son action militante. SOURCES : Arch. dép. Hérault,
136 W 25, 406 W 203. — Gérard Bouladou, L’Hérault
dans la Résistance, 1940-1944, Nîmes, éd.
Lacour, 1992, 210 p. — Jacques Bounin, Beaucoup d’imprudences,
Paris, éd. Stock, 1974, 254 p. —Témoignage de
Jean et Madeleine Pupponi (entretien avec Hélène Chaubin
en 2009 et correspondance). Hélène CHAUBIN |